Choc de vérité ce dimanche à Kinshasa entre V. Club et Coton Sport : Issa Hayatou partisan des Camerounais ou président de la Ca
L’As V.Club joue son va-tout ce dimanche au stade des Martyrs de Kinshasa contre Coton Sport de Garoua sans ses quatre joueurs-types, le capitaine Serge Lofo, Tshimanga Mutamba, Abengeya Moyombi et Bafuta Yiota, suspendus par la Caf pour soi-disant « indiscipline » lors du match aller au Cameroun.
La
famille « vert et noir » a été choquée au cours de cette semaine par
l’annonce faite par la Caf (Confédération africaine de football) de la
suspension pour deux matches de ses quatre joueurs précités et celle de
son entraîneur des gardiens Robert Munzeka pour quatre matches.
Cette décision très sévère est arrivée à un moment crucial pour les
Congolais qui ont deux buts de retard à remonter à Kinshasa afin
d’espérer à la qualification pour les quarts de finale de la coupe de
la Caf.
En effet, l’As V. Club avait mordu la poussière devant Coton Sport de
Garoua 1-3, il y a deux semaines au Cameroun, en match aller de ladite
compétition, à l’issue de laquelle ses quatre joueurs et son entraîneur
des gardiens auraient tenu des propos discourtois à l’endroit du trio
arbitral.
Ainsi, la Caf n’a pas réfléchi deux fois pour sanctionner ces derniers
conformément à l’article 131 du Code disciplinaire de la Caf qui
précise : « Celui qui, par quelque moyen que ce soit, notamment des
gestes ou des propos injurieux, porte atteinte à l’honneur d’une
personne, sera suspendu de match. Si l’auteur est un joueur, la
suspension sera d’au moins deux (2) matches; s’il s’agit d’un officiel,
elle est d’au moins quatre (4) matches ».
Cette disposition n’est brandie que pour des Rd-congolais, alors que,
quand ceux-ci sont victimes de la part des autres clubs africains, la
Commission de discipline de la Caf observe une indifférence
inexplicable.
La nature de l’acte qualifié «d’indiscipline » demeure obscure. Les
Congolais qui ont suivi la retransmission de ce match n’ont pas vu
cette bourde qui fait objet de suspension et défraie la chronique
sportive en Rdc.
Après la lecture de ce derby, plusieurs questions se sont posées. En
quelles langues et à quelle occasion les quatre joueurs et l’entraîneur
des gardiens ont tenu des propos qui ont énervé la Caf au point
d’actionner les dispositions du Code disciplinaire ?
Il y a de quoi se demander si les trio arbitral guinéen et le
commissaire au match maîtrisent bien les langues nationales congolaises
(Lingala, Tshiluba, Swahili, Lingala) voir le dialecte Mongo.
Faut-il le rappeler, le capitaine de V.Club, Lofo Bongeli, maîtrise le
Lingala et le Portugais. Le médiateur Tshimanga Mutamba s’exprime en
Tshiluba et en Lingala. Bafufa Yioko, parle Lingala et Kimongo par
contre Abengeya, originaire de Kinshasa, maîtrise mieux lingala.
Les intentions de la Caf mises à nu
Les Congolais ne sont pas allés avec le dos de cuillère pour pointer du
doigt la Caf que dirige le Camerounais Issa Hayatou, percevant sa
décision comme une volonté de déstabiliser l’As V. Club au profit de
Coton Sport de Garoua du Cameroun.
La suspension est tombée à quelques jours de cette rencontre de taille.
C’est une façon de priver le Dauphins noirs de l’occasion d’introduire
le recours qui prendra encore du temps pour son examen.
Pas plus que deux mois à Lubumbashi lors de leur match contre les
Congolais de Mazembe, les Marocains d’Ittihad Kemizhet ont posé un acte
antisportif et dédaigné l’arbitre central. L’un des entraîneurs du club
marocain s’en est pris aux officiels du match. Cette dérive est passée
inaperçue à la Caf.
Celle-ci était grandement absent lors du match V. Club contre Mamelodi
Sundowns, au début de cette année en Afrique du sud, où les joueurs
visités n’ont pas brandi leurs licences en bonne et due forme. Ils ont,
de surcroît, rejeté la proposition faite par V. Club contraignant les
Sud-africains à prendre la photo avec l’arbitre central du match.
Les années passées, les joueurs de V. Club ont été légèrement molestés
au stade par des supporters au Burkina Faso lors de leurs matches
contre Etoile filante. En 1998, les Nigérians de Eagle Cement ont fait
jouer en match aller l’As V. Club dans un terrain sablonneux qui ne
répondait pas aux normes requises par la Caf. Lors de match
qualificatif Can-Mundial 2010, les Congolais ont vécu un véritable
supplice au Malawi. Les exemples sont légions.
Jusqu’à preuve du contraire, aucune sanction de la Commission de
discipline de la Caf ne fut prise à l’endroit des équipes concernées.
Au regard de ce qui précède, fort est de constater que la machine de la Caf tourne par moment au détriment des clubs congolais.
(HM/Yes)
Hygin Mandiangu/MMC